Julie-Kazuko Rahir

Née dans le Brabant Wallon (Belgique) en 1981, Julie-Kazuko Rahir commence ses études par un Master de Lettres modernes à l’ULB (Université Libre de Bruxelles), puis à Paris IV-Sorbonne, pendant lequel elle écrit son mémoire sur les théories théâtrales en Belgique francophone sous la direction de Denis Guénoun (2000-2004). Elle entreprend ensuite une formation de comédienne à la Manufacture-HETSR de Lausanne (2004-2007/ mémoire de bachelor sur l’écriture de l’acteur). Établie à Genève, elle est engagée comme comédienne en Suisse (Dorian Rossel, Attilio Sandro Palese, Fabrice Gorgerat, Cyril Kaiser, Denis Maillefer, François Marin, Robert Bouvier) ainsi qu’en Belgique (elle y travaille avec Isabelle Pousseur, Philippe Sireuil, Paul Camus, Ruud Gielens). Sous la direction de Christian Geffroy Schlittler, elle joue avec David Gobet dans : C’est une affaire entre le ciel et moi (2014, 2015) et l’Ane et le ruisseau (2015, 2017).
C’est en 2008 qu’elle rencontre Christian Geffroy Schlittler autour d’un projet de recherche alliant théorie et pratique, en collaboration avec Danielle Chaperon (UNIL) : projet qui concerne la question des émotions et plus précisément la réappropriation du « pathos » au théâtre (de 2009 à 2013). Explorant les outils du comédien dans de nombreuses directions, cette recherche a été déterminante sur sa manière d’aborder la scène. Elle décide alors de perfectionner ce laboratoire, d’enrichir ses connaissances sous un nouveau point de vue : par l’intermédiaire d’une approche concrète, « somatique », s’intéressant à l’apprentissage de la prise de conscience du corps sensible en mouvement en lien avec l’environnement. C’est ainsi qu’elle entame une formation en Méthode Feldenkrais® à l’Institut de Formation Feldenkrais à Lyon (IFELD). Après une approche théâtrale théorique (à l’université), puis pratique (à la Manufacture), elle découvre l’univers des perceptions, de l’attention, celui du cerveau étroitement lié au corps, celui du mouvement en conscience. Aujourd’hui elle continue sa recherche théâtrale plus spécifiquement en rapport avec cette méthode : comment être un acteur plus conscient et créateur, comment mieux se servir des stratégies du cerveau pour explorer une pensée incarnée sur scène. Dans ce cadre, elle intervient à l‘école de théâtre des Teintureries (Lausanne) ainsi qu’à la Manufacture dans le cadre du bachelor danse. En 2020, elle a mené en collaboration avec Christian Geffroy Schlittler un projet de rechercheThéâtre et Feldekrais : quels sont les outils de la méthode Feldenkrais pertinents pour le travail de l’acteur?“, subventionné par la Manufacture, l’IRMAS (Institut de Recherche en Musique et en Arts du Spectacle). En juin 2021, ils ont co-mis en scène La Caméra qui parle au Théâtre Saint-Gervais à Genève, avec les élèves sortant de l’école de théâtre Serge Martin. Depuis août 2021, ils mènent ensemble un projet de recherche “Rendre sensible : pour une pratique scénique issue du Feldenkrais“.